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Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale
de justice (CIJ) a jugé cette barrière
illégale et exigé son démantèlement,
de même que l'Assemblée générale
de l'ONU. On
trouvera ici le texte complet de l’avis du 9 juillet
2004, et notamment le paragraphe 217 qui déclare
que « l’édification du mur qu’Israël,
puissance occupante, est en train de construire dans
le territoire palestinien occupé, y compris à
l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est,
et le régime qui lui est associé, sont
contraires au droit international ».
La Cour internationale de justice (CIJ),
qui siège à La Haye (Pays-Bas), est établie
par l'article 92 de la Charte des Nations unies qui
déclare que : « La Cour internationale
de Justice constitue l'organe judiciaire principal des
Nations unies. »
D’autres informations sont disponibles
sur le site
Internet de la CIJ.
L'existence et le tracé de cette
construction, qui inclut plusieurs grands blocs de colonies
israéliennes en Cisjordanie, sont contestés
sur des aspects politiques, humanitaires et légaux.Long
de 730 km, le parcours suivi par la barrière
est complexe. La barrière suit la ligne verte
de cessez-le-feu de 1949, mais pénètre
profondément à l'intérieur de la
Cisjordanie pour intégrer des colonies juives.
20 % du tracé est précisément sur
la ligne verte. Le reste empiète dans le territoire
cisjordanien, pour englober la majeure partie des colonies
israéliennes et la grande majorité des
puits donnant accès aux nappes phréatiques
palestiniennes. Elle s'écarte à certains
endroits de plus de 23 kilomètres de la ligne
verte.
Son tracé extrêmement sinueux explique
cette longueur beaucoup plus importante (2,3 fois plus
longue) que celle de la ligne verte, celle-ci faisant
environ 320 km. Le périmètre total de
la Cisjordanie, en incluant la ligne de partage de la
Mer morte et le Jourdain (environ 103 km) est d’environ
420 km.
Des sections entières
de la barrière sont construites sur des terres
confisquées aux Palestiniens. Dans un compte
rendu récent, l'ONU a précisé que
le tracé le plus récent de la barrière
prévoit davantage de segments construits sur
la ligne verte elle-même en comparaison aux précédentes
ébauches de tracé.
Suivant l’OCHA
(Office for the Coordination of Humanitarian Affairs,
agence des Nations unies active dans les territoires
palestiniens occupés) les chiffres concernant
la barrière sont les suivants en aout 2009 :
Construction
achevée : 409 km
En cours de construction : 73 km
Construction pas encore débutée : 223
km
Longueur totale : 709 km
L’estimation
du coût varie de 1,5 à 2 milliards d’euro,
soit entre 2,1 et 2,8 millions d’euros par kilomètre.
Suivant le journal
suisse "Le
Temps" du 27 septembre 2010, certaines parties
de cet ouvrage sont peu ou mal entretenues. A proximité
de la ville israélienne de Modiin, où
la barrière est constituée d’une
clôture truffée de capteurs électroniques,
l’ouvrage semble d’ailleurs à l’abandon.
Les alarmes ultrasensibles ont été arrachées
ou ne fonctionnent plus. La clôture est trouée
en plusieurs endroits et des Palestiniens la franchissent
allègrement pour aller travailler clandestinement
en Israël. En outre, les Palestiniens défient
régulièrement l’édifice en
creusant des tunnels.

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Carte de
l'OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian
Affairs / occupied Palestinian territory) indiquant
le tracé de la barrière de séparation
: double cloture et mur
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Plus
d'informations sur la double cloture métallique
grillagée
Galerie
photo du mur de séparation à Qalqilya
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